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En lui parlant de Rubber, un ami m'a dit "je l'ai vu la semaine dernière. Pendant la séance, je me suis fait chier, mais pendant la nuit mon cerveau a assimilé le film. Le matin à mon réveil, je me suis dit que c'était un bon film."

Question 1 : comment l'histoire d'un pneu qui tue par télépathie peut-elle être emmerdante ?
Question 2 : comment un film de Quentin Dupieux, a.k.a. Mr Oizo, a.k.a. T'es-le-meilleur-je-te-veux-dans-mon-lit-tonight-baby, peut-il être emmerdant ?

En sortant de la salle, je me rue sur mon paquet de cigarettes en poussant un "wahou", à la fois d'admiration et de soulagement.
Pendant 1h25, on ne sait pas vraiment s'il faut rire ou non, s'il faut se cacher derrière son doudou ou non. On est figés devant ce long-métrage sans trop savoir comment on en est arrivés là, le temps s'est arrêté. Le temps n'existe pas d'après Stephen Spinella. La réalité n'existe pas.
"Tu as un alligator en peluche sous le bras.
-Ouais, et alors ?"

Rubber, c'est l'histoire d'un pneu qui tue par télépathie, ça tout le monde le sait. Pourtant quand on creuse un peu, on y trouve aussi du charme, de l'esthétisme, de la poésie, de la symbolique (que je m'abstiendrai d'étudier là tout de suite à chaud). Aussi surprenant soit-il, ce film a été tourné en deux semaines avec un appareil photo, et moi, j'ai juste envie de dire que c'est la classe.

Je vous laisse avec la terrible bande originale made by Mr Oizo & Gaspard Augé

Comme dirait Valérie Damidot, à bientôt mes gros lapins en sucre !!